Du sang et des larmes

Du sang et des larmes...

Dans un pays fait d'océans et de terres, dans une région peuplée de mers et d'îles naquit une grande tribu peuplée de courageux guerriers, embrun de sang et de guerres, de sueur et de larmes, Sparte voit le jour au beau milieu de nombreuses autres cités bien moins glorieuses mais non moins féroces.

Parmi toutes celles dont on apercevait la lueur des torches la nuit venue, s'en tenaient quelques unes brûlant l'huile bien plus que les autres, éclairant de mille feux l’obscurité, déchirant le rideau noir de la pénombre nocturne, là se tenaient les cités de la farouche tribu d'Enyalos. Son peuple est brave et fier, courageux et sans pitié pour ses ennemis !

Pourtant au fil des années, par cause de manque de bataille peut-être ou simplement par confort, cette peuplade s'est encroûtée dans une routine absente des gloires qui firent pourtant les belles années de "la grande Enyalos", comme les autres cités la nommaient.

L'Oracle les avait averti !

"Si d'ici la lune des tétrades la gloire ne rejaillit pas sur Enyalos, le temps viendra finir ce que la passivité a commencé, alors la tribu s'éteindra !"

"Attendez" s'écria-t-elle encore...

"Je vois, je vois la venue d'un nouveau guerrier... je le vois tenant dans ses mains les casques de ses ennemis.. je le vois tirant derrière lui une corde à laquelle sont attachés des 100ène d’esclaves portant à bout de bras des coffres remplis de bijoux d'argent et d'or...Je vois un chef fier redonnant espoir à tous les citoyens du peuple d'Enyalos, oui je vois, je vois la gloire retrouvée, je vois Léonidas lui apportant la couronne, il la porte valeureusement et nous sauvera tous !"

Ce nouveau chef ne mit pas bien longtemps à être reconnu et respecté de tous, à peine était-il devenu le nouvel Hegemon des cités d'Enyalos, qu'il se mit à nommer commandants et polémarques, hipeus et métèques, et bien d'autres encore...

Un beau matin il s'adressa à son peuple en ces mots :

"Mes braves, le temps est venu de faire couler le sang de nos ennemis et les larmes de leurs veuves, le temps est venu de retrouver la grandeur que nous n'aurions jamais du abandonnée, le temps du grand ménage !!! 

Cassons toutes ces vieilles alliances inutiles à coup de javelots et d'épées, renouons les liens qui nous unissent aux autres cités de guerriers, faisons-en de nouvelles forgées dans des alliances bénéfiques, et surtout, surtout mes braves... débarrassons nous de tous les citoyens qui ne vivent pas pour Enyalos mais qui s'enrichissent à ses dépends, refaisons de notre clan une union et plus des individualités et enfin nous retrouverons "LA GRANDE ENYALOS".

Dans un hourra qui retentit jusqu’à  Sparte, le bon peuple acclama les mots de l'hegemon fraîchement élu, mais en y regardant de plus près on voyait certains les yeux baissés au sol, rampant en longeant les murs, les habits fait des plus belles étoffes, les bijoux brillant au soleil, étincelant de richesse.

Cela n'échappa pas à Pockito qui se mit à hurler à ces canailles embourgeoisées :

" Et vous "les dorés" qui vous êtes enrichi sur le dos des braves d'Enyalos, vous qui ne faites que compter vos deniers gagnés au prix du sang des peuples des autres cités... Écoutez-moi bien !!! Joignez-vous à nos rangs ou périssez dans la poussière, car je n'aurai de cesse que de vous traquer pour vous débusquer et je me ferai une joie, de par mon épée, de couper la tête de vos pères et de toute leur descendance... que les mots soient actés dans des tablettes de bronze et que je périsse si je ne tiens pas mes promesses !"

Des mots dur s'il en est mais le prix du réveil ne passe-t-il pas par la mort des traîtres ?!

La nouvelle ligne de conduite étant posée, Pockito accompagné de sa garde d'Agema enfourcha son cheval et s'en retourna vers la cité "sans tournant" afin de pouvoir continuer d'accomplir son destin à travers la dure tâche qui lui a été confiée.

Du sang et des larmes c'est ce qui attend les lâches !!! Par les cavaliers de mes polémarques et de mes commandants accompagnés de tous les rangs d'Enyalos.


Bonne journée à vous tous,



Pockito.