Membres

LEONIDAS



Membre de la famille des Agiades, il est le troisième fils du roi Anaxandridas II : ses frères sont Dorieus son aîné, et Cléombrote son cadet. Cléomène Ier, le plus âgé, est son demi-frère. Il épouse d'ailleurs la fille de ce dernier, Gorgô, avec laquelle il a un fils, son successeur, le roi Pleistarchos. Le règne de Léonidas débute avec le suicide de Cléomène Ier. Son principal événement est la bataille des Thermopyles, durant laquelle Léonidas trouve la mort.

Dans les années 490 av. J.-C., le roi achéménide Xerxès Ier prépare une invasion de la Grèce continentale. Se trouve alors à sa cour le roi spartiate en exil Démarate. Selon Hérodote, ce dernier prévient ses concitoyens d'une attaque imminente par un message secret, ce qui pousse Sparte à demander conseil à l'oracle de Delphes. Conformément à la tradition, Apollon fournit une réponse ambiguë :

« Pour vous, citoyens de la vaste Sparte,

Votre grande cité glorieuse ou bien sous les coups des Perséides
Tombe, ou bien elle demeure ; mais sur la race d'Héraclès,
Sur un roi défunt alors pleurera la terre de Lacédémon
Son ennemi, la force des taureaux ne l'arrêtera pas ni celle des lions,
Quand il viendra : sa force est celle de Zeus.
Non, je te le dis,
II ne s'arrêtera pas avant d'avoir reçu sa proie, ou l'une ou l'autre. »

En d'autres termes, ou bien Sparte perdra son roi pendant la bataille, ou bien elle sera conquise. Aucun roi spartiate n'étant jamais mort à la guerre, le message est très décourageant pour la cité. Sparte décide alors d'envoyer deux hérauts choisis parmi l'aristocratie pour se rendre auprès de Xerxès. Selon Hérodote, il s'agit d'apaiser la « colère de Talthybios », héraut légendaire de l’Iliade, qui s'abat sur Sparte après que la cité a mis à mort le héraut envoyé par Darius en 492 av. J.-C.  Plus prosaïquement, il s'agit probablement de rechercher une issue diplomatique plutôt que militaire à la crise. Xerxès refuse tout compromis et ne prend même pas la peine de réclamer la terre et l'eau, symboles de la suzeraineté achéménide.

À l'automne 481 av. J.-C., ce que l'historiographie appelle la « Ligue hellénique » se réunit sur l'isthme de Corinthe et choisit Sparte à sa tête. Elle décide l'envoi d'une force armée sous le commandement de Léonidas pour défendre le défilé desThermopyles, afin de retenir les Perses et laisser à la flotte grecque le temps de se replier au-delà du détroit que forme l'Eubée avec le continent. Selon Hérodote, les forces grecques envoyées aux Thermopyles représentent en tout 6 000 soldats : 300hoplites spartiates, 1 000 Tégéates et Mantinéens, 600 Orchoméniens, 400Corinthiens, 200 Phliontiens, 80 Mycéniens, 700 Thespiens et 400  loyalistes. Face à eux se trouveraient 1,7 million de Perses. Ce chiffre est reconnu comme fantaisiste, d'autant qu'Hérodote se trompe dans son calcul des Péloponnésiens présents, mentionnant 3 100 hommes alors qu'il cite ailleurs une inscription faisant état de 4 000 soldats. Le même chiffre réapparaît encore ailleurs comme le nombre de morts des Thermopyles.

Pour ce qui est des Grecs, d'autres sources montrent que le contingent lacédémonien comprend également 900 ou 1000Périèques, sans oublier les Hilotes qui servent de valets d'armes. S'agissant des Perses, on a supposé qu'Hérodote confondait les termes « chiliarchie » (10 000) et « myiarchie » (1 000), évaluant ainsi les forces comme étant dix fois plus importantes qu'elles ne l'étaient. Dès lors, les forces perses présentes à la bataille des Thermopyles seraient plutôt de 210 000 hommes et 75 000 animaux.

Quoi qu'il en soit, le rapport de force numérique est clairement en faveur des Perses. Selon les Spartiates, il s'agit d'une simple avant-garde, le reste des troupes devant arriver dès la fin de la fête des Karneia et des Jeux olympiques. Pour Léonidas, il s'agit clairement d'une mission kamikaze : il ne choisit parmi les 300 hoplites qui constituent sa garde personnelle que des citoyens ayant déjà donné naissance à des fils. Par conséquent, il ne s'agit pas seulement d’Hippeis, corps d'élite composé parmi les dix premières classes d'âges mobilisables, mais d'un mélange d’Hippeis et de soldats ordinaires.

Après avoir pris position aux Thermopyles, les Grecs repoussent victorieusement plusieurs attaques
perses : situés à l'endroit le plus resserré du défilé, ils se battent en rangs très serrés et sont bien protégés par leurs grands boucliers. Après quelques jours, les Grecs sont trahis par un certain Éphialtès : Léonidas se retrouve encerclé par les troupes du satrape Hydarnès. Hérodote rapporte que pour certains, les Grecs ne parviennent à se mettre d'accord sur l'attitude à prendre : certains abandonnent leur poste pour rentrer dans leur cité respective, alors que Léonidas décide de rester. Selon Hérodote, Léonidas renvoie la majorité de ses troupes pour épargner leur vie, mais juge inapproprié pour un Spartiate d'abandonner sa position ; l'oracle rendu par la Pythie ne fait que renforcer sa détermination. Il garde auprès de lui ... les Lacédémoniens,les Thébains et Thespiens volontaires.

La description de la fin de la bataille varie suivant la source. Chez Hérodote, Léonidas et ses hommes se portent à l'endroit le plus large du défilé et combattent jusqu'au dernier. Diodore de Sicile et Justin abrégeant Trogue Pompée mentionnent une attaque nocturne contre le camp perse : les Grecs, semant le désordre dans les troupes ennemies, en massacrent un grand nombre avant de tomber, encerclés, sous les flèches et les javelines perses – récit très probablement fantaisiste, le camp de Xerxès étant éloigné de celui des Grecs de près de 8 kilomètres.

Plus tard, la dépouille de Léonidas est transférée à Sparte où un magnifique mausolée lui est consacré tandis que des fêtes, appelées Léonidées, sont instituées. Il fait également l'objet d'un culte héroïque.

Plus tard, la dépouille de Léonidas est transférée à Sparte où un magnifique mausolée lui est consacré tandis que des fêtes, appelées Léonidées, sont instituées. Il fait également l'objet d'un culte héroïque.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire